Les civilisations minoenne et mycénienne

 
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NOTES DE COURS

Vous trouverez sur cette page un résumé des principales caractéristiques des civilisations minoennes et mycéniennes. Certains concepts sont expliqués dans le lexique. N'hésitez pas à vous y rendre pour approfondir vos connaissances.


Plan de la page (pour accéder aux chapitres, cliquez sur les puces)

    La civilisation minoenne

    Un royaume maritime
    Une civilisation palatiale
    Les Mycéniens ou la Grèce achéenne
    Une puissance militaire
    Une civilisation de citadelles

LA CIVILISATION MINOENNE

Un royaume maritime
Les Crétois, qui ne sont pas des Grecs ne parlent pas le grec, ni même un dialecte apparenté, fondent le premier État d'Europe. Excellents marins et habiles commerçants, ils deviennent rapidement les rouliers de la Méditerranée orientale. Sur tous les rivages, du Péloponnèse à la Phénicie, de Rhodes à l'Égypte, on les voit troquer céréales, vin, huile, figues séchées, étoffes et poissons contre des disques de métal ou des lingots de cuivre. Après une paisible ascension, ils accèdent au rang d'empire maritime (thalassocratie), mais leurs possessions se limitent à des comptoirs côtiers et à des ports d'escale. En effet, leur petite flotte de guerre n'a pas pour mission d'attaquer ou de conquérir; elle protège les routes commerciales et décourage les pirates. Épris de paix, les Crétois ne se connaissent pas d'ennemis : aucune fortification ne protège leurs villes (Cnossos, Phaistos, Malia) et leur art ne dépeint jamais de scènes guerrières. 

Une civilisation palatiale
Au contact de l'Orient civilisé s'épanouit la culture crétoise, marquée par la construction de palais où résident le roi et son entourage. La civilisation des premiers palais (-1800 à -1700) et celle des nouveaux palais (- 1600 à - 1400), plus somptueuse et plus éblouissante, témoignent de ce raffinement et de et cette élégance propres aux peuples opulents. Siège du pouvoir royal, le palais de Cnossos se dresse sur quatre étages. Ses plafonds élevés reposent sur des murs portants et des colonnes rouges s'amincissant vers le pied. Le roi Minos (d'où le mot « minoen ») l'a fait construire. Des petites pièces et des salles de séjour plus spacieuses se succèdent en désordre autour de cours intérieures. Un réseau de couloirs tortueux les raccorde les unes aux autres et des escaliers monumentaux donnent accès aux étages supérieurs. Les caves forment un inextricable enchevêtrement de corridors et de celliers où s'entassent des jarres de grains, de dattes séchées ou de vin. 
Le palais du roi Minos à Cnossos sert de décor à la légendedu labyrintheconstruit par l'architecte Dédale pour enfermer un monstre fabuleux, le Minotaure. Les murs des palais sont décorés de fresques ravissantes, respirant la santé.  Attirés par le sport et la vigueur physique, les Crétois se préoccupent de l'épanouissement et de la beauté du corps humain ils vénèrent les divinités par des jeux exigeant des acrobates un grand étalage d'audace, de force et de souplesse. Une des récréations les plus courues et les plus étranges se déroule dans la cour du grand palais. Il s'agit du saute-taureau
Vers la fin du XVe  siècle av.J.-C., une violente éruption volcanique pulvérise l’île de Théra (Santorin), toute proche, et met fin à cette belle prospérité : ondes de choc et raz-de-marée frappent la Crète de plein fouet, anéantissant les récoltes et détruisant les palais.  Selon une autre hypothèse, cette catastrophe serait plutôt le résultat du travail zélé d'envahisseurs mal dégrossis, ravis d'incendier et de raser, les Achéens.
 

LES MYCÉNIENS OU LA GRÈCE ACHÉENNE

La Grèce achéenne, l'une des premières civilisations en Occident, se déploie sur quatre siècles (de - 1600 à - 1200).  Leurs contacts avec les Crétois (ou Minoens) stimulent l'imagination des Achéens et les incitent à créer une culture originale dans la patrie d'Agamemnon, Mycènes.  L'éclat et le rayonnement de cette florissante cité, foyer de diffusion de la nouvelle civilisation, sont tels que les archéologues qualifient de mycénien tout ce qui touche aux Achéens.  Inspirés et civilisés par les Minoens tombés sous leur dépendance, ces Grecs de l'âge du bronze adoptent la mystérieuse écriture crétoise,  puis  l'améliore pour inventer le Linéaire B

Une puissance militaire
Les envahisseurs achéens surgissent dans le Péloponnèse vers - 1900.  Peuple belliqueux, leur puissance repose sur une armée menaçante capable d'abattre tous les éventuels rivaux. À partir de - 1600, la Grèce continentale subit la domination de Mycènes. Voulant se faire la main au commerce, les Mycéniens entrent en concurrence avec les Crétois. Après la destruction de Cnossos, ils recueillent l'empire maritime minoen et s'imposent aux autres principautés achéennes.  Dominés par des aristocraties guerrières, ces petits royaumes prennent l'habitude de se liguer sous l'autorité du roi de Mycènes pour mener à bien leurs entreprises militaires.  Agamemnon, Ménélas, Achilleet Ulysse incarnent le prince achéen typique: seigneurs terriens puissants et riches, ils s'adonnent par désoeuvrement au pillage ou à la piraterie.
Un des derniers chapitres de l'effort d'expansion mycénienne, en tout cas le plus fameux, s'écrit devant la ville de Troie, sentinelle du détroit de l'Hellespont (Dardanelles), le verrou du Pont-Euxin (mer Noire). Vers - 1250, le souverain de Mycènes, Agamemnon, rassemble la plus formidable coalition achéenne jamais vue et la lâche contre les murailles de Troie dans le but de s'emparer de ce carrefour stratégique entre l'Europe et l'Asie.  Plus tard, le poète Homère tirera de cette guerre une épopée si puissante qu'après plus de trois millénaires son souvenir demeure toujours gravé dans la mémoire de l'humanité.

Une civilisation de citadelles
L'acropole de Mycènes et celle de Tirynthe, citadelles suspendues sur des pitons rocheux, témoignent du caractère militaire de cette civilisation.  Les forteresses  s'entourent de murailles cyclopéennes.  On y accède par des portes monumentales percées dans les remparts, telle la célèbre porte des lionnes de Mycènes.  À l'intérieur de la forteresse de Mycènes, deux cercles royaux révèlent des tombes à fosse de plus de 12 mètres de profondeur, où reposent plusieurs corps, ainsi que des tholos, fastueuses sépultures en forme de ruche. Il s'agit de chambres circulaires surmontées d'une voûte ou d'une coupole enterrée, comme le tombeau d'Agamemnon ou tholos d'Atrée. Les cercles royaux ont restitué plus de vingt mille objets de cuivre, de bronze et, surtout, d'or, répartis dans cinq tombeaux, dont le masque mortuaire d'Agamemnon en or pur. 
Les palais mycéniens sont détruits vers 1150 av. J.-C. L'hypothèse traditionnelle, qui impute aux envahisseurs doriens la disparition de la civilisation mycénienne, est aujourd'hui sujette à débats. En tout cas, la Grèce entre alors dans une ère de «siècles obscurs», où elle perd même l'usage de l'écriture. Les formes artistiques mycéniennes (céramique à décor d'inspiration naturaliste et orfèvrerie) s'appauvrissent rapidement, avant d'être remplacées, vers 1000 av. J.-C., par un nouvel univers décoratif fondé sur des motifs géométriques.

 
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